Communiqué 05 novembre 2025 Au Sommet du Qatar, la Directrice générale de l’OIM demande aux gouvernements de se saisir de la migration comme moteur du développement

Genève/Doha, 4 novembre 2025 - Alors que se tient au Qatar, du 4 au 6 novembre, le deuxième Sommet mondial pour le développement social, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle les gouvernements à reconnaître le rôle central que joue la migration dans la lutte contre la pauvreté, l'amélioration des conditions de travail et le renforcement de l'inclusion.

Trente ans après la Déclaration de Copenhague de 1995, texte fondateur en matière de développement social, le Sommet réunit des chefs d'État et de gouvernement, des dirigeants des Nations Unies, des représentants de la société civile et du secteur privé pour adopter la Déclaration politique de Doha. Ce document réaffirme les engagements mondiaux de l'Agenda 2030 pour le développement durable et lance une nouvelle dynamique en faveur de la justice sociale à l'échelle mondiale.

« Comme le souligne la Déclaration politique de Doha, lorsque la migration est sûre, régulière et ordonnée et qu'elle est envisagée comme un moteur stratégique de solidarité, d'inclusion et de développement, elle peut participer à réduire les inégalités et ouvrir de nouvelles perspectives », a déclaré Amy Pope, Directrice générale de l'OIM, lors de son intervention au Sommet à Doha. « Plutôt que de nous diviser, la migration doit nous rassembler. »

La Déclaration politique de Doha renouvelle l'engagement mondial en faveur du développement social, en se basant sur les droits humains, l'inclusion et la solidarité. Elle souligne l'urgence d'éradiquer la pauvreté et les inégalités et reconnaît la migration comme un levier essentiel du développement durable - à condition qu'elle soit sûre, ordonnée et organisée dans le respect de la dignité de chacun.

Aujourd'hui, 304 millions de personnes vivent en dehors de leur pays de naissance - soit presque le double du chiffre enregistré en 1995. Parallèlement, 83,4 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de leur propre pays en raison de conflits, de catastrophes ou des conséquences du changement climatique. En 2024, les migrants sont à l'origine de 685 milliards de dollars d'envois de fonds vers les pays à revenu faible ou intermédiaire, un montant souvent supérieur à l'investissement direct à l'étranger et à l'aide publique au développement réunis.

Au cours de sa visite, la Directrice générale Amy Pope a rencontré des hauts responsables qataris pour discuter de partenariats sur la mobilité des travailleurs, de développement des compétences, de protection des travailleurs migrants ainsi que des mécanismes de financement innovants visant à renforcer les réponses humanitaires et les projets de développement.

Parmi les événements parallèles coorganisés par l'OIM figuraient l'événement « Solutions en faveur d'un développement social inclusif et durable pour les populations déplacées à l'intérieur de leur propre pays », organisé avec le Global Solutions Hub on Internal Displacement, le PNUD, le HCR, l'UNICEF et la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits humains des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, où les participants ont étudié différentes approches inclusives et reproductibles. La session « De Copenhague à Doha : lutter contre la vulnérabilité et l'exploitation dans le domaine du sport », organisée conjointement avec les Missions permanentes de Monaco et du Qatar et avec Mission 89, était axée sur la prévention de la traite et de l'exploitation dans le sport mais abordait également l'inclusion et les opportunités pour les jeunes.

Alors que le Sommet s'achève jeudi, l'OIM réaffirme son engagement à traduire ces discussions en actions concrètes. En tant qu'agence référence des Nations Unies sur les questions migratoires et en tant que coordinatrice du Réseau des Nations Unies sur la migration, l'OIM continue d'accompagner les gouvernements qui souhaitent intégrer la migration dans les stratégies nationales de développement et d'adaptation climatique, développer des partenariats sur la mobilité des compétences et renforcer la protection sociale des migrants et des personnes déplacées.

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