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04/15/2025 | Press release | Distributed by Public on 04/15/2025 09:59

Gaza: alarmé par la frappe contre l’hôpital Al Ahli et le blocage persistant de l’aide, le Secrétaire général appelle à rétablir le cessez le feu sans délai

La déclaration suivante a été communiquée, aujourd'hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l'ONU:

Le Secrétaire général est profondément alarmé par la frappe menée dimanche par les forces israéliennes contre l'hôpital Al-Ahli, qui a paralysé cet établissement médical de la ville de Gaza et porté un coup sévère au système de santé déjà dévasté de la bande de Gaza.

Le Secrétaire général rappelle qu'en vertu du droit international humanitaire, les blessés et les malades, le personnel médical et les installations médicales, y compris les hôpitaux, doivent être respectés et protégés. Les fournitures médicales s'épuisent tandis que les hôpitaux continuent d'être saturés par un nombre important de victimes.

Près de 70% du territoire est désormais soumis à des ordres de déplacement émis par Israël ou placé en zone d'exclusion, ce qui prive les Palestiniens de Gaza de refuge et de moyens de subsistance.

Le Secrétaire général exprime une fois de plus sa vive préoccupation face au blocage persistant de l'aide, Israël n'ayant autorisé aucune aide humanitaire ni aucun autre approvisionnement essentiel depuis plus de sept semaines.

Les conséquences humanitaires sont immenses: les stocks alimentaires s'épuisent, la production d'eau chute drastiquement et les matériaux de construction d'abris sont presque totalement épuisés.

Le Secrétaire général rappelle qu'en vertu du droit international humanitaire, si la population d'un territoire occupé, en tout ou partie, est insuffisamment approvisionnée, la Puissance occupante doit accepter des opérations de secours en faveur de cette population et les faciliter par tous les moyens à sa disposition. Ce principe est reflété dans plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, notamment les résolutions 2730 (2024) et 2417 (2018), qui condamnent fermement le refus illégal d'accès humanitaire et la privation de civils de biens indispensables à leur survie.

Le Secrétaire général réitère que l'ONU ne participera à aucun dispositif d'acheminement de l'aide qui ne respecterait pas pleinement les principes humanitaires d'humanité, d'impartialité, d'indépendance et de neutralité.

Les civils doivent être respectés et protégés en tout temps et disposer du nécessaire pour survivre. Tous les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition.

Un cessez-le-feu doit être rétabli et renouvelé sans délai.