01/08/2025 | Press release | Distributed by Public on 01/08/2025 16:09
[Link] Des milliers de travailleuses et travailleurs de la Nouvelle-Écosse en ont plus qu'assez que les négociations traînent en longueur. Le gouvernement provincial doit respecter le processus de négociation collective. Près d'un an après le début des négociations, le gouvernement de Tim Houston retarde sans cesse toute avancée.
Toutes les rencontres de négociation ont été annulées en novembre en raison des élections anticipées. Les négociations ont ensuite brièvement repris avant la période des Fêtes, mais elles ont de nouveau été interrompues, car le gouvernement provincial refuse que les employeurs discutent des propositions salariales.
« Les employeurs répètent tous le même message à la table de négociation. Un règlement a été imposé pour les salaires et ils ne peuvent pas s'en écarter », a expliqué Nelson Scott, président du Conseil des syndicats des conseils scolaires de la Nouvelle-Écosse (CSCSNE) et du SCFP 5050. « Il n'y a aucune discussion, aucune négociation. Tout ce que l'on demande, c'est de pouvoir négocier équitablement les dispositions de notre convention collective. »
Le SCFP demande au nouveau ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance, Brendan Maguire, de réellement permettre aux employeurs (les sept centres régionaux d'éducation et le Conseil scolaire acadien provincial) de négocier avec le personnel de soutien scolaire.
Le CSCSNE a également demandé au ministère de s'asseoir à la table centrale de négociation pour faciliter la négociation des salaires et des autres propositions communes. Jusqu'à présent, le gouvernement provincial a refusé de s'asseoir à la table centrale de négociation, alors qu'il l'avait fait au cours des autres rondes de négociation. Le CSCSNE réunit les présidents des huit sections locales du SCFP dans ce secteur.
« Le ministère a décidé de ne pas s'asseoir avec les membres du SCFP à la table centrale de négociation pour examiner les propositions communes des huit sections locales, notamment celles qui concernent les salaires, tout en menottant les employeurs aux tables locales, » a déclaré Nan McFadgen, présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse.
« Par conséquent, les négociations salariales ne sont pas autorisées à la table centrale de négociation ni aux tables locales, et des milliers de membres sont donc prêts à exercer des moyens de pression, puisque le gouvernement refuse même de négocier équitablement les principales dispositions. »
Parmi les autres propositions communes dont il est toujours question autour de la table de négociation, on compte des initiatives visant à résoudre les problèmes de manque de personnel, à renforcer les protocoles de santé et de sécurité au travail, ainsi qu'à mieux tenir compte d'autres facteurs de risque de violence dans les écoles publiques. Le personnel de soutien scolaire est souvent victime de violence, ce qui engendre un niveau de stress élevé et des conséquences néfastes sur sa santé physique et mentale, et les travailleuses et travailleurs dénoncent l'inaction du gouvernement dans ce domaine depuis la dernière ronde de négociation.
Le SCFP-Nouvelle-Écosse représente plus de 5 000 membres du personnel de soutien scolaire dans la province. Les conventions collectives du personnel de soutien scolaire du SCFP sont arrivées à échéance à la fin du mois de mars 2024. En octobre, des votes de grève ont été organisés dans l'ensemble de la province, et 94 % des membres ont voté en faveur de la grève.