UNHCR - Office of the United Nations High Commissioner for Refugees

09/15/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/15/2025 04:23

De récentes inondations meurtrières ont provoqué le déplacement de plus de 100 000 personnes au Soudan du Sud tandis que conflits et réductions budgétaires entravent l'aide[...]

Le Soudan du Sud est frappé par une nouvelle vague d'inondations dévastatrices, alors même que la reprise du conflit menace une paix fragile, exposant les communautés de certains des États les plus touchés par les inondations et les conflits à une double crise, alerte le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Au cours des dernières semaines, la montée des eaux a submergé de vastes zones dans les États de Jonglei, du Nil Supérieur et de l'Unité, occasionnant le déplacement de 100 000 personnes, dont un grand nombre avaient déjà été contraintes de fuir leurs foyers en raison de la reprise du conflit depuis février 2025. Cela illustre clairement à quel point les personnes contraintes de fuir sont les premières victimes des phénomènes météorologiques extrêmes. La situation est particulièrement préoccupante, car bon nombre de ces régions connaissent déjà des niveaux critiques d'insécurité alimentaire et souffrent encore des conséquences des inondations dévastatrices de 2022.

Si les inondations se poursuivent, jusqu'à 400 000 personnes pourraient être déplacées d'ici la fin de l'année, dépassant les niveaux de déplacement observés en 2024. Les effets les plus graves sont attendus entre septembre et octobre, menaçant de couper des communautés entières, d'exacerber la faim et d'accroître les risques en matière de protection, en particulier pour les femmes et les filles.

Habitations, écoles et établissements de santé ont été inondés, tout comme les terres agricoles et les pâturages, ce qui a notamment entraîné la mort du bétail. Les sources d'eau potable et les latrines ont également été inondées, ce qui a aggravé les conditions d'hygiène et accru les risques sanitaires. La stagnation de l'eau, combinée à un mauvais assainissement et à un accès limité à l'eau potable, augmente le risque de nouvelles épidémies, en plus de celle de choléra qui a déjà affecté plus de 12 000 personnes déplacées et 3 100 réfugiés à la fin du mois d'août.

Cette année, en collaboration avec les autorités et les partenaires des Nations Unies, le HCR donne la priorité à l'aide vitale en faveur de 150 000 personnes parmi les plus vulnérables affectées par les inondations. Cela comprend une assistance en espèces, des abris d'urgence et des bâches en plastique pour les familles dont les maisons ont été endommagées. Le HCR fournit également des pompes à eau et réhabilite les digues pour aider à drainer les eaux de crue.

Cependant, les ressources disponibles pour ces interventions restent terriblement faibles. Avec le financement actuel, le HCR ne peut aider qu'un tiers des personnes susceptibles d'être déplacées par les inondations cette année. Dans l'État de l'Unité, qui est submergé à 70 %, le HCR a considérablement réduit ses opérations en raison du manque de fonds, laissant des milliers de personnes déplacées dans une situation encore plus précaire.

Au cours des cinq dernières années, le HCR a travaillé en étroite collaboration avec les communautés les plus touchées afin de renforcer leur résilience et de les aider à s'adapter aux chocs climatiques récurrents. Nous avons aidé à reconstruire et à renforcer les digues sur les sites accueillant des personnes déplacées, y compris des réfugiés, mis en place des comités d'entretien, prépositionné des fournitures essentielles et soutenu les moyens de subsistance en fournissant notamment des pirogues. Si ces efforts ont contribué à atténuer les impacts et à contenir ce qui aurait pu être une catastrophe encore plus grave, ils restent insuffisants face à la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et à la réduction des financements.

Le HCR lance un appel urgent pour obtenir un soutien international accru afin d'empêcher que cette crise ne s'aggrave davantage. Sans financement supplémentaire, la capacité à fournir un abri, une protection, de l'eau potable et une dignité élémentaire à ceux qui ont déjà été dévastés par les inondations restera très limitée. Au 31 juillet, le HCR n'avait reçu qu'un tiers des quelque 300 millions de dollars nécessaires pour protéger et aider les personnes déplacées de force et les communautés d'accueil, y compris les plus de 1,2 million de personnes arrivées dans le pays pour échapper à la guerre au Soudan voisin il y a plus de deux ans.

Le Soudan du Sud reste l'un des pays les plus touchés par le déplacement de populations en Afrique, avec près de 2,4 millions de réfugiés sud-soudanais dans les pays voisins et environ 2 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, qui accueille également plus de 589 000 réfugiés.

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  • A Nairobi (régional), Faith Kasina, [email protected], +254 113 427 094
  • A Genève, Olga Sarrado, [email protected], +41 79 740 2307
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