01/15/2025 | News release | Distributed by Public on 01/15/2025 08:39
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), les installations et les activités essentielles en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène risquent de s'arrêter si aucun carburant supplémentaire n'est reçu d'urgence.
La crise du carburant continue de menacer le fonctionnement des services de santé essentiels, des ventilateurs dans les unités de soins intensifs aux machines d'hémodialyse, prévient l'OCHA.
Selon le groupe sectoriel de l'ONU sur l'eau et l'assainissement (WASH), le manque de carburant menace de provoquer un arrêt brutal des services essentiels dans ce secteur dans toute la bande de Gaza.
« A moins de recevoir d'urgence du carburant, tous les services WASH au nord et au sud de Wadi Gaza cesseront immédiatement de fonctionner », ont mis en garde les agences onusiennes.
Pour l'heure, la seule exception reste l'usine de dessalement du sud de Gaza qui, en novembre, a été reconnectée à une ligne d'alimentation électrique en provenance d'Israël et ne dépend plus du carburant pour fonctionner. « Les partenaires du programme WASH seraient également incapables de transporter et de distribuer de l'eau », a ajouté l'OCHA dans son dernier rapport de situation.
En outre, toutes les opérations de gestion des eaux usées et des déchets solides s'arrêteraient. Selon l'OCHA, la crise actuelle n'est que « le point culminant d'une pénurie de carburant de longue date qui a gravement compromis toutes les opérations WASH tout au long de 2024 » dans l'enclave palestinienne.
Pour le groupe sectoriel WASH, la quantité quotidienne de carburant reçue par les partenaires a chuté à une moyenne de 8.700 litres en novembre et moins de 12.000 litres en décembre, par rapport aux 70.000 litres nécessaires par jour au minimum pour les activités WASH essentielles, telles que la production, le traitement et la distribution de l'eau, le pompage, la vidange et le transfert des eaux usées, ainsi que la gestion des déchets solides.
En outre, depuis le 6 octobre 2024, l'accès aux points de production d'eau dans le nord de Gaza et dans l'est du gouvernorat de Gaza a été constamment refusé par les autorités israéliennes, ce qui a encore réduit la capacité du Cluster à fournir de l'eau à la population.
Le manque de carburant et les restrictions d'accès ont ainsi contraint les acteurs du secteur WASH à faire des choix impossibles, devant quotidiennement décider entre fournir de l'eau, pomper les eaux usées, réparer les fuites d'eau ou d'eaux usées, ou transférer les déchets solides.
Les personnes déplacées, en particulier dans le nord de Gaza, ont été forcées de survivre avec des quantités extrêmement limitées d'eau pour la boisson, la cuisine et l'hygiène personnelle. Elles sont généralement contraintes de faire « de longs trajets dangereux pour aller chercher de l'eau, ou même d'utiliser des sources d'eau dangereuses ».
Ces conditions sont aggravées par le manque de carburant pour la gestion des eaux usées et des déchets solides, qui continue de provoquer des déversements d'eaux usées et une accumulation croissante de déchets solides dans les sites de déplacement ou à proximité.
Une telle situation aggrave la propagation de nuisibles, des maladies infectieuses et d'autres risques pour la santé publique, avertit l'OCHA.
De son côté, le groupe sectoriel Santé signale que tous les hôpitaux encore partiellement fonctionnels ont épuisé leurs réserves de carburant. Ils dépendent dorénavant des quantités de carburant livrées au coup par coup « pour tenter de préserver les services les plus critiques ».
La crise du carburant, qui a été exacerbée par le pillage des camions-citernes, continue de menacer le fonctionnement des établissements de santé. Cela affecte directement environ 2.000 patients à Deir al Balah, Khan Younis et Rafah, dont 10 % sont dans des unités de soins intensifs (USI), et environ 220 patients du nord de Gaza, dont 70 sont dans des USI.
Selon l'OCHA, la crise du carburant menace également le fonctionnement continu de 75 appareils d'hémodialyse de Gaza, qui représentent une bouée de sauvetage pour environ 700 patients souffrant de maladies rénales, la majorité d'entre eux se trouvant dans le centre et le sud de l'enclave. Avant les hostilités actuelles, 198 appareils de dialyse étaient disponibles dans la bande de Gaza.