11/08/2025 | Press release | Archived content
Q - Dans quelles conditions vivent aujourd'hui Cécile Kohler et Jacques Paris à l'ambassade de France à Téhéran ?
R - L'ambassade est à la fois la résidence de l'ambassadeur et les bureaux diplomatiques : un véritable campus. C'est une unité de vie où ils sont désormais hébergés. Ils disposent d'espaces pour se déplacer librement, peuvent être à l'extérieur, profiter d'un peu d'air et de ciel bleu. Le changement majeur, c'est surtout la fin de leur isolement. Ils peuvent à nouveau discuter entre eux, échanger avec les personnels de l'ambassade, vivre un quotidien normal. Des choses aussi simples que pouvoir éteindre la lumière le soir, ce qui leur était impossible en détention. Les agents leur ont fait des courses, acheté des vêtements et de la nourriture. Ils peuvent aussi préparer leurs repas s'ils le souhaitent.
Q - Ont-ils accès à des activités ou à des loisirs ?
R - Oui, nous allons leur envoyer des livres. On tentait déjà, quand ils étaient en prison, de leur en envoyer des livres à travers les visites consulaires, mais on ne savait pas s'ils leur arrivaient. Jacques Paris souhaite refaire un peu de mathématiques puisque c'est sa passion. Voilà, ça fait partie de ce retour à la normale qui leur est maintenant possible depuis quelques jours.
Q - Qui les accompagne sur place ?
R - Nous avons des personnels permanents, l'ambassadeur, son équipe autour de lui, qui sont des expatriés sur place à Téhéran. À la demande du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, deux membres du centre de crise et de soutien - un médecin et une agente - ont également rejoint Téhéran. Ils assurent le suivi médical, physique et psychologique de Cécile Kohler et Jacques Paris, et ce soutien se poursuivra aussi longtemps que nécessaire.
Q - Comment ont-ils vécu leur sortie de prison ?
R - Leur soulagement a été immense. L'ambassadeur les a retrouvés devant la prison d'Evin. Il les a pris dans ses bras avant de les ramener à l'ambassade en voiture. Après des conditions de détention extrêmement dures, un véritable calvaire, leur quotidien a changé du tout au tout. Ils sont en sécurité, ils sont entourés et tout est fait pour qu'ils soient en ce moment dans les meilleures conditions possibles.
Q - Peuvent-ils désormais communiquer avec leurs proches ?
R - Oui, et c'est une avancée importante. Pendant leurs trois ans et demi de détention, les contacts étaient extrêmement rares.
Q - Quelles sont les prochaines étapes ?
R - Nous restons mobilisés pour leur retour en France, le plus rapidement possible. Tous nos efforts vont dans ce sens. Le Président de la République, le ministère, nos diplomates, les équipes du Centre de crise : tout le monde est engagé pour que ce retour ait lieu dans les meilleurs délais.
(Source : site Internet de France 3 Régions)