République et Canton de Genève

09/25/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/25/2025 07:29

Dernière maison de l’architecte Georges Brera, la villa Nessim est inscrite à l’inventaire des bâtiments dignes de protection

Sise au chemin de la Fraidieu, à Cologny, cette villa construite en 1976 témoigne de la pleine maturité de son architecte. Sa volumétrie expressive et sa matérialité sculpturale l'apparentent à juste titre au mouvement brutaliste.
La villa Nessim vue depuis le jardin avec la piscine au premier plan (Archives BMS Atelier d'architecture / © photo J. Verdier, années 1970).

Réalisée par Georges Brera, en collaboration avec Peter Böcklin et Bernard Mocellin, la villa Nessim est l'œuvre d'une figure majeure de l'architecture genevoise de la seconde moitié du 20e siècle. George Brera est en effet à l'origine de réalisations emblématiques du développement territorial cantonal d'après-guerre, parmi lesquelles le centre pédagogique de Geisendorf, les Tours de Carouge, la piscine de Lancy, la STEP d'Aïre, Palexpo ou encore la gare CFF de l'aéroport de Genève-Cointrin.

La villa est commandée en 1973 par l'ingénieur Léon Nessim, rencontré lors de la construction de la STEP d'Aïre. Elle peut être interprétée comme une conséquence de la contribution conjointe de Brera et Böcklin aux grands travaux d'épuration cantonaux des années 1960, qui leur apporte plusieurs mandats de villas individuelles. Conçue à l'origine pour deux familles, la villa adopte une configuration en L composée de deux volumes délimitant un jardin et sa piscine. Le premier, disposé le long de la rue, accueille l'habitation principale avec son enfilade de pièces de jour à rez-de-chaussée (cuisine, salle à manger, séjour) et sa suite parentale à l'étage, que prolonge une généreuse terrasse. Le second, perpendiculaire, abrite, en haut, deux autres chambres équipées de leur salle de bains, ainsi qu'un logement de plain-pied possiblement indépendant.

Sur le plan architectural, la villa s'inscrit dans la continuité des réalisations précédentes de Brera (villa Taubert à Genthod, villas Rappaport et Weisz à Cologny). Elle se rapproche également de ses projets industriels, comme le Porteous, qui font la part belle au béton apparent. Ici, la massivité minérale des parois (béton brut, crépis) s'allie à la transparence des grandes baies coulissantes, le tout couplé à la force plastique des bandeaux, balcons, acrotères et autres déversoirs dont le caractère sculptural rappelle l'architecture de Le Corbusier.

Dans un état remarquable de conservation et d'authenticité, la villa et ses abords sont désormais inscrits à l'inventaire des immeubles dignes de protection.

Dossier de presse

Pour toute information complémentaire: M. YvanDelemontey, architecte et historien du patrimoine, service de l'inventaire des monuments d'art et d'histoire, DT, T. 022 546 60 15.

La villa Nessim aujourd'hui (OPS-IMAH / photo Y. Delemontey, 2024).
L'aile abritant le logement de plain-pied et les chambres à l'étage (OPS-IMAH / photo Y. Delemontey, 2024).
[Link] Façade nord-est distribuant les entrées respectives de l'habitation principale et de l'habitation secondaire (OPS-IMAH / photos Y. Delemontey, 2024).
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