Government of Côte d'Ivoire

05/11/2025 | News release | Distributed by Public on 05/11/2025 05:49

BERNARD GNENYE, DIRECTEUR GÉNÉRAL OCPV : 'LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS VIVRIERS SE PORTE TRÈS BIEN (...) NOUS SOMMES PASSÉS DE 11 MILLIONS DE TONNES EN 2011 A 24 MILLIONS[...]

BERNARD GNENYE, DIRECTEUR GÉNÉRAL OCPV : "LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS VIVRIERS SE PORTE TRÈS BIEN (...) NOUS SOMMES PASSÉS DE 11 MILLIONS DE TONNES EN 2011 A 24 MILLIONS DE TONNES DE PRODUITS VIVRIERS A CE JOUR"

Chargé d'assurer la réglementation et la modernisation des systèmes de commercialisation des produits vivriers, l'Office d'aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), est une structure stratégique dans la politique du gouvernement en matière de sécurité alimentaire. Son directeur général, Bernard GNENYE, revient sur les résultats obtenus par cette structure ces dernières années.

Présentez-nous l'OCPV

L'OCPV est l'Office d'aide à la Commercialisation des Produits Vivriers. C'est un Établissement public national à caractère administratif créé depuis juillet 1984 et placé sous la tutelle administrative et technique du ministère du Commerce, et sous la tutelle financière du ministère du Budget. Sa mission principale est d'assurer la réglementation et la modernisation des systèmes de commercialisation des produits vivriers.

À ce titre, nous travaillons sur six axes d'intervention, notamment la réglementation, la gestion du système d'information des marchés, la professionnalisation des acteurs du vivrier, la valorisation des produits vivriers, la promotion des infrastructures commerciales (des infrastructures de mise en marché des produits vivriers), et le partenariat.

L'OCPV est présent sur le territoire national à travers 14 représentations régionales à raison d'une antenne par district. Nous assurons également la gestion des centres de collecte et du groupage des produits vivriers à Méagui, Sinématiali et Kotobi. Notre siège est à Abobo PK18 route d'Anyama, Carrefour Agripac.

À ce jour, quelle est la situation de la commercialisation des produits vivriers en Côte d'Ivoire ?

À ce jour, la commercialisation des produits vivriers se porte très bien. C'est un secteur qui a beaucoup d'engouement. De nombreux acteurs animent ce secteur, en l'occurrence les femmes Gouro pour la plupart qui ont démarré cette activité. Mais aujourd'hui, se côtoient sur les marchés des acteurs issus de toutes les ethnies.

Depuis quelque temps, vous observez que la grande distribution s'intéresse à ce commerce. Que vous soyez à Carrefour, Auchan, Casino, vous avez des rayons de produits vivriers. À l'intérieur des quartiers également, il y a des boutiques de produits vivriers qui sont créées. Et ce, pour rapprocher les produits vivriers des ménages. L'environnement commercial est bon. Il y a tellement d'engouement dans ce secteur qu'aujourd'hui, les marchés de produits vivriers initialement créés ne peuvent pas accueillir tous les commerçants. Certains sont obligés de s'installer par moment aux abords des grandes voies de circulation. Face à cette situation, l'État est en train de construire d'autres marchés pour accueillir toutes ces personnes.

La gestion des produits vivriers, en termes de qualité sanitaire de ces aliments, constitue également un autre défi. D'où le renforcement de la réglementation de ce secteur. Sinon, dans l'ensemble, en Côte d'Ivoire, quelle que soit l'heure, vous trouverez à manger. Il est certes vrai qu'à certaines périodes, les ménages se plaignent de la cherté des denrées alimentaires sur le marché. Mais cela est dû à la saisonnalité de notre agriculture qui engendre une rareté de certains produits sur le marché. Mais globalement, en Côte d'Ivoire, vous pouvez manger à votre faim.

Dans le cadre de la lutte contre la vie chère et la sécurité alimentaire, quelles sont les actions posées par l'OCPV et quels en sont les résultats ?

Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, l'OCPV veille à ce que l'approvisionnement du marché soit un peu plus important. À travers notre système d'information des marchés, nous indiquons les zones où il y a la production pour que, évidemment, les commerçants puissent s'y rendre pour acheter. Lorsque le marché est bien approvisionné et que la marchandise est disponible, les prix sont en baisse.

Nous avons en outre la régulation de l'exportation des produits vivriers. En vertu du libre-échange entre les pays de la sous-région, assorti de l'autorisation préalable à l'exportation des produits vivriers instituée par le gouvernement, nous veillons à ce que les marchés ivoiriens soient prioritairement approvisionnés avant que les produits ne sortent pour la sous-région.

Nous apportons par ailleurs des appuis techniques et/ou financiers à des coopératives. Lors de la crise sanitaire de la maladie à COVID-19, l'État de Côte d'Ivoire a apporté des appuis financiers aux opérateurs pour qu'ils mènent leurs activités, en plus des distributions d'engins, tels que des tricycles, des broyeuses, pour faciliter leurs activités. Ce qui contribue à réduire un tant soit peu les coûts de production et autres.

À l'initiative du gouvernement, nous assistons à la construction des marchés de proximité. En quoi consistent ces marchés et quel sera leur rôle et leur impact ?

L'État a consenti d'importants investissements afin d'améliorer la disponibilité des produits vivriers. D'importants projets réalisés, aussi bien par le ministère de l'Agriculture que par le ministère des Ressources animales et halieutiques ont permis un accroissement considérable des productions. De sorte que nous sommes passés de 11 millions de tonnes en 2011 à 24 millions de tonnes de produits vivriers à ce jour.

En dépit de cette situation, les producteurs et les acteurs rencontrent tout de même quelques difficultés pour avoir accès au marché, pour assurer la collecte de leurs produits et le transport. Pour y faire face, l'État a donc entrepris de construire 155 marchés pour couvrir l'ensemble du territoire. Ces marchés sont des sites de collecte et de groupage. Lorsque les producteurs auront fini de récolter, les gestionnaires de ces marchés seront chargés d'aller enlever ces produits, depuis bord champ, pour les regrouper dans ces marchés. Nos parents ont de petites parcelles, et donc de petites productions. Lorsque toutes ces productions sont regroupées dans un endroit, cela fait du volume, permettant ainsi aux grossistes qui se déplacent d'avoir le chargement d'un camion. Et cela se fait en milieu rural seulement les jours de marché pour qu'ils soient sûrs d'avoir du volume.

Alors qu'avec les marchés de proximité, il y a du volume à tout moment. Ces grossistes pourront donc se déplacer dans ces marchés pour s'approvisionner. Ces marchés de proximité vont par ailleurs veiller à la qualité des produits, avec l'utilisation d'emballages adaptés, de cageots et le type de camion adéquat pour les chargements, ainsi que l'utilisation d'équipements pour la conservation des produits agricoles. Ces produits étant hautement périssables, les pertes peuvent atteindre jusqu'à 40% dans certains cas. Toutes ces mesures vont donc réduire les pertes post-récoltes, et subséquemment réduire le coût du transport, de sorte que les marchés soient désormais équitablement approvisionnés.

Nous avons l'habitude de constater dans certaines localités de ce pays, qu'il y a de la production en abondance, alors que dans d'autres, il n'y en a pas. Quand vous parcourez la zone de Daloa, Vavoua et autres, vous avez par exemple de la banane en abondance. Mais quand vous vous rendez à Aboisso, vous n'avez pratiquement pas de banane. Avec ces marchés de proximité qui sont interconnectés, lorsque nous constatons la disponibilité de produits vivriers (banane, igname…) sur certains marchés et que d'autres sont déficitaires, nous renforçons ces derniers pour un approvisionnement équitable des marchés. Ce qui permettra de trouver des produits moins chers d'un marché à l'autre.

Nous allons donc procéder à une organisation et une structuration de tous les producteurs qui approvisionnent ces marchés. Nous allons également mettre en place un système de paiement électronique de sorte que tous ces producteurs aient des portefeuilles électroniques pour recevoir leurs paiements. Nous travaillons sur tous ces aspects pour apporter une certaine transparence dans les transactions, afin d'éviter que nos parents se fassent gruger par des commerçants véreux qui prennent leurs produits, les vendent et ne leur ramènent pas leurs revenus.

Votre mot de fin

Nous voulons saluer tous les efforts que le gouvernement ivoirien consent pour améliorer le pouvoir d'achat des populations. Progressivement, les populations vont se rendre compte des résultats de ces efforts. Généralement, entre la mi-avril jusqu'à la fin du mois de juin, les prix des denrées alimentaires sont très élevés. Mais cette année, il y a une nette amélioration des coûts du marché. C'est le fruit du travail du gouvernement. Avec les nombreux projets agricoles qui sont en cours, ainsi que les barrages en construction, je reste convaincu qu'à un moment donné, les producteurs pourront produire toute l'année. L'agriculture ne sera plus saisonnière. Et donc, ces questions de pénurie avec leur corolaire d'augmentation du prix des denrées ne seront qu'un souvenir pour les populations.

J'encourage donc vivement les populations, les paysans, surtout les commerçants, à s'approprier les marchés de proximité pour que l'objectif que nous nous sommes fixé soit réalisé.

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