01/07/2025 | Press release | Distributed by Public on 01/07/2025 10:12
En décembre, cinq journalistes emprisonnés pour avoir couvert les manifestations liées à l'élection présidentielle de juillet 2024 - Yuosnel Alvarado, Paúl León, Deysi Peña, Gilberto Reina et Ana Carolina Guaita - ont été libérés. Si cette première avancée est un soulagement, Reporters sans frontières (RSF) exprime cependant son inquiétude face aux restrictions judiciaires qui leur sont imposées et au maintien en détention de trois autres journalistes. L'organisation appelle les autorités du Venezuela à accorder une liberté pleine et entière aux huit journalistes.
Sur huit journalistes arrêtéspour avoir couvert les manifestations dans le cadre de l'élection présidentielle du 28 juillet 2024, cinq ont été libérés au cours du mois de décembre 2024 : Yuosnel Alvaradole 24 décembre, Paúl Leónle 22 décembre, Deysi Peñale 11 décembre, Gilberto Reinaet Ana Carolina Guaitale 21 décembre.
Ces cinq journalistes restent cependant soumis à des restrictions judiciaires : ils doivent se présenter régulièrement devant les tribunaux, ne peuvent pas quitter le pays et sont empêchés de s'exprimer publiquement sur leurs affaires judiciaires. L'absence de transparence autour des conditions de leur libération et du statut des poursuites contre eux soulève des incertitudes et laisse planer la menace d'un procès et d'une nouvelle incarcération. Trois de leurs confrères : Luis López, Eleángel Navaset José Gregorio Camero, sont quant à eux toujours en détention.
"La libération de ces journalistes est un pas en avant, mais elle reste insuffisante tant que leur liberté pleine et entière n'est pas recouvrée et que les charges qui les visent ne sont pas abandonnées. RSF exhorte les autorités à mettre fin aux restrictions abusives imposées à ces journalistes, ainsi qu'aux poursuites arbitraires les visant, et à libérer au plus vite leurs confrères toujours détenus Luis López, Eleángel Navas et José Gregorio Camero.
Ces journalistes ont été arrêtés pour "terrorisme", "incitation à la haine"et "association de malfaiteurs", des accusations graves souvent utilisées par le régime pour réprimer les voix critiques, qui entraînent des peines allant de 12 à 20 ans de prison. Depuis les élections contestées du 28 juillet 2024, les autorités ont intensifié la répression contre les professionnels des médias, arrêtant au moins neuf journalistes dans le cadre de leur activité professionnelle.
La libération de ces journalistes s'inscrit dans une vague de libérationplus large de prisonniers politiques, pour répondre à la pression intérieure et internationale.