K-Way La déferlante du déperlant (K-Way France)

Après Milan et Londres, le célèbre coupe-vent de nylon, désormais propriété du groupe italien BasicNet, sera au centre d'une grande exposition, à Paris fin octobre, pendant la foire d'Art Basel. Retour sur soixante ans de création et de campagnes de pub.

Le vrai logo de K-Way, c'est son zip multicolore reconnaissable entre mille. Le nom n'a même pas besoin d'apparaître sur le produit pour que les gens le reconnaissent », déclarait Lorenzo Boglione, l'actuel président de la marque dans les colonnes du Figaro en février dernier en marge de la Fashion Week de Milan. Son père, Marco Boglione, fondateur du groupe italien BasicNet, ne s'y était pas trompé en rachetant en 2004 la marque tricolore pour la remettre sur le devant de la scène mode. Depuis quatre ans, K-Way déferle à nouveau sur les podiums et affiche une santé insolente avec 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023.

L'épopée K-Way démarre un jour de pluie place de l'Opéra, à Paris, lorsque Léon-Claude Duhamel, fils d'un industriel du Nord, aperçoit une mère et ses enfants vêtus de vêtements de nylon rouge. De retour dans l'usine familiale, il dessine les contours de ce qui deviendra son premier « en-cas » : un imperméable ultraléger doté d'une fermeture éclair et d'une poche pour le ranger. En 1965, le K-Way - le nom final a été américanisé - conquiert les Français « de 4 à 70 ans » comme le clame la publicité de 1975. Sa notoriété atteint des sommets en s'illustrant dans le film La Boum en 1980. Six ans plus tard, Jean-Charles de Castelbajac imagine un modèle pour deux. Et c'est en K-Way qu'Edgar Grospiron rafle la médaille d'or en ski de bosses lors des JO d'Albertville de 1992.

Cette année-là marque son entrée dans le dictionnaire en même temps qu'un incendie ravage son usine. L'entreprise frôle la faillite mais renaît de ses cendres sous la houlette de BasicNet. En 2011, Marc Jacobs revisite le modèle classique Claude. D'autres versions, toujours plus innovantes et stylisées, suivront tandis que les boutiques fleurissent dans l'Hexagone. Pour célébrer ses 60 ans, l'exposition «In Y/Our Life - The Hidden Side of Everyday Things» met en scène le coupe-vent multicolore parmi les œuvres de treize artistes contemporains - dont la série de Polaroïd du Suisse Serafin Gerber -, mais aussi les archives de la marque, ainsi que d'autres objets pop tels la sucette Chupa Chups, le cahier Moleskine et le stylo Bic.
Du 23 au 26 octobre 2025 à L'Atelier Richelieu, Paris 2.