Musique et Intelligence Artificielle : 74 % des Français redoutent des contenus sans âme ni émotion

Cette 5^e édition étudie l'arrivée de l'intelligence artificielle dans l'univers musical, entre fascination technologique et crainte d'une déshumanisation artistique.

Alors que s'ouvre la France Music Week et en amont de la Fête de la musique, le Crédit Mutuel donne le LA en dévoilant son baromètre annuel « La musique dans la vie des Français »¹. Cette 5^e édition se penche avec acuité sur l'impact grandissant de l'intelligence artificielle dans nos vies et plus spécifiquement sur son empreinte dans l'écosystème musical : comment va-t-elle façonner nos écoutes ? Craignent-ils qu'elle envahisse les créations ? Se préoccupent-ils de la rémunération des créateurs ? Vont-ils se détourner des compositions faites avec l'IA ou au contraire sont-ils curieux de ce qu'elle peut apporter ? Partenaire Premium de la France Music Week et acteur engagé de la scène musicale en France depuis plus de 20 ans, le Crédit Mutuel avec cette 5^e édition propose, au-delà de l'arrivée de l'IA, une vaste plongée au cœur de la relation intime des Français avec la musique.

La crainte d'une musique sans âme

Le constat est frappant et traverse toutes les générations : ¾ des Français² redoutent que l'IA ne produise des contenus musicaux « sans âme ni émotion ». Cette statistique n'est pas anodine ; elle révèle une certaine appréhension face au risque de déshumanisation de la musique. Au-delà de la prouesse technique, la musique est avant tout un vecteur d'émotions, un miroir de l'expérience humaine. Cette défiance souligne l'attachement des auditeurs à l'authenticité et à la profondeur émotionnelle que seul un artiste semble, à leurs yeux, pouvoir insuffler.

Une menace consensuelle pour les droits d'auteurs

L'autre point d'achoppement majeur concerne la protection des créateurs. Un consensus quasi-unanime se dégage : 84 % des Français² estiment que l'usage de l'Intelligence Artificielle dans le domaine musical représente une menace directe pour les droits d'auteur. Cette préoccupation est légitime et résonne avec les débats actuels sur la propriété intellectuelle à l'ère de l'IA générative : comment garantir une juste rétribution et protéger le travail des artistes face à une technologie capable de « digérer » et de « régurgiter » des millions d'oeuvres en un instant.

IA et travail artistique : une vision plus contrastée

Malgré les préoccupations autour de l'IA, le baromètre révèle que les Français sont plus partagés concernant son impact sur le travail des artistes : 42 %² pensent que l'IA remplacera les artistes et 53 %² que la majorité des créations musicales seront bientôt l'apanage de l'IA.
Les moins de 35 ans se montrent plus ouverts, voire enthousiastes : 56 % d'entre eux sont convaincus que l'IA va stimuler et développer la création musicale. Pour eux, l'IA est capable d'ouvrir des horizons créatifs inexplorés.